« Mademoiselle Julie » & « Créanciers »
de August Strindberg
Mademoiselle Julie (1888)
Pendant la nuit de la Saint-Jean, alors que le comte est absent et que le peuple se laisse aller à une joie exubérante, la jeune comtesse Julie, exaltée par l’heure et les circonstances, invite son valet de chambre Jean à danser. Elle le provoque et se donne à lui. Jean profite de cette situation pour réaliser un rêve longtemps caressé: devenir propriétaire d’un grand hôtel. Pour arriver à ses fins il convainc Julie à voler son père et à fuir. Elle se prend de haine pour cet être vil à qui elle se sent dorénavant liée et, tiraillée entre honte et mépris, ne sait plus à quoi se résoudre. Les deux amants décident pourtant de fuir. Lorsque Julie tient à emporter son petit oiseau favori, Jean le décapite par bravade. Hors d’elle, elle se dresse en face de lui, le menace, le défie, l’incite à la tuer. La tragédie se précipite : le comte rentre, Jean doit reprendre son rôle de valet, Julie, désormais sans volonté, obéit à une suggestion de Jean, prend le rasoir qu’il tient en main et sort en laissant entendre qu’elle vient de trouver le dénouement qui convenait…
Créanciers (1888)
Pièce de théâtre en un acte. Adolphe et Tekla, sont un couple à la mode. Adolphe est peintre et sculpteur alors que la jeune femme est écrivaine. Le couple est très épris l’un de l’autre mais Tekla est volage et vogue de conquêtes en conquêtes. Adolphe est le deuxième époux de Tekla. Il n’a jamais rencontré le premier mari de sa femme et n’est pas intéressé à le connaître. Il a tout appris à son épouse, il lui a tout donné. Elle a bénéficié des enseignements d’Adolphe et de sa bonté. Il l’a aidée dans sa carrière d’écrivain en l’introduisant dans plusieurs cercles littéraires. Il l’a mise à la mode en la peignant sans cesse dans ses tableaux. Adolphe est un homme vidé, sa carrière est sur le déclin alors que celle de Tekla explose. Mais Tekla ne sait pas encore qu’Adolphe est son créancier et que l’heure des comptes approche. De même, le premier mari de Tekla, Gustave, refait surface et lui aussi présente sa note…