« Coriolan » de Shakespeare

Sur le forum, les tribuns de la plèbe affrontent sénateurs et généraux patriciens. Confronté à la famine, le peuple réclame blé et justice. S’y ajoute la guerre de l’envahisseur Volsque contre Rome. La pièce suit le parcours de Coriolan, chef de guerre et orgueilleux patricien.

Caïus Martius affronte en combat singulier Tullus Aufidius, le chef des Volsques et lui inflige la défaite à Corioles. C’est à ce moment qu’il prend le nom de Coriolan. Son triomphe conduit sa caste à le proposer pour le Consulat.

Malgré son mépris envers les tribuns de la plèbe, et sur les conseils pressants de sa mère Volumnia, il consent à se soumettre à la comédie du pouvoir : il doit en effet séduire le peuple puisqu’il doit en recueillir les votes. Mais bientôt, informés du risque de dictature que représenterait son élection, les plébéiens lui retirent leurs voix et exigent son bannissement.

Coriolan rejoint alors le camp des Volsques, s’allie à son ancien ennemi, Aufidius, porte les armes contre Rome, sa patrie. Grâce à l’emprise affective de Volumnia, dépêchée par la noblesse romaine terrorisée, il renonce à sa vengeance et s’arrête aux portes du Capitole. Seconde trahison qu’il paiera de sa vie: son allié occasionnel, Aufidius, ordonne son assassinat.

Située dans la Rome républicaine balbutiante, écrite dans l’Angleterre moderne naissante, cette pièce politique expose des enjeux d’une brûlante actualité pour nos républiques et démocraties en souffrance.

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