« Shakespeare’s Sister ou La Vie matérielle » de Marguerite Duras et Virginia Woolf
Dans une cuisine intemporelle, découpant des légumes pour préparer une soupe, cinq femmes bavardent, rient, chantent, dansent et surtout échangent, avec les mots de Virginia Woolf et Marguerite Duras en parfaite harmonie. Sur leur vie quotidienne, leur “vie matérielle”. Leur point commun ? Être femmes, mè̀res et artistes, à la vie comme à la scène.
La Vie matérielle de Marguerite Duras est un recueil d’interviews sur toutes sortes de sujets – plusieurs chapitres traitent de la mère et de la maison.
Une Chambre à soi de Virginia Woolf est un essai féministe avant l’heure sur les difficultés rencontrées par les femmes souhaitant travailler, s’émanciper, et surtout devenir romanciè̀res. Du temps, et surtout une chambre à soi qu’on peut fermer à clé, voilà ce qu’il leur manque pour s’échapper des contraintes domestiques et libérer leur créativité, dit en substance la brillante auteure anglaise.
Avec beaucoup d’humour, d’émotion, de tendresse et une franchise naturelle, les paroles de ces cinq femmes, entrelacées de musiques de l’époque de Duras (Jeanne Moreau, Juliette Gréco…) et des compositions live de Sadie Jemmett, trouvent un écho retentissant en chacun de nous.
Une cuisine chaleureuse et envoûtante de féminité qui nous ramène à notre mère et à notre enfance, à notre relation avec “la vie matérielle”.