« Le Roi Lear » de William Shakespeare
Lear, roi de Bretagne, a régné de nombreuses années et désire se retirer du gouvernement du royaume ; il décide de partager ses terres entre ses trois filles, proportionnant la largesse de ses dons à l’intensité de l’amour qu’elles lui témoignent.
Goneril, mariée au duc d’Écosse, et Régane, épouse du duc de Cornouailles, flattent leur père, mais Cordélia, la cadette, qui aime profondément son père, exprime son attachement et son respect dans les termes les plus simples et les plus brefs. Irrité par cette froideur apparente, Lear accorde au roi de France la main de sa fille cadette qu’il vient de déshériter et partage son royaume entre Goneril et Régane, résolu de vivre, à tour de rôle, chez l’une et chez l’autre.
Le comte de Kent, gentilhomme fidèle qui a pris la défense de Cordélia, est exilé par Lear.
D’autre part, le comte de Gloucester est victime de la perfidie de son fils illégitime, Edmond, qui fait croire que Edgar, son fils légitime, a le projet de l’assassiner et de s’emparer de ses biens.
Kent arrive déguisé au château de Goneril et y voit Lear maltraité par sa fille et par le domestique de cette dernière, Oswald. Lear la maudit et quitte son château, accompagné par sa suite, pour se rendre chez Régane. Kent, qui les a précédés, annonce leur arrivée.
Tandis qu’Edmond renforce son père dans la conviction qu’Edgar a agi comme un traître dépourvu de sens filial, le duc de Cornouailles, accompagné de Régane, arrive au château de Gloucester. Régane fait mettre Kent dans les fers et refuse de donner l’hospitalité aux gens de la suite de Lear tant qu’il n’aura pas fait ses excuses à Goneril. Goneril arrive à son tour et Lear comprend alors que les deux sœurs vont maintenant s’acharner contre lui. Il part dans la nuit et dans la tempête avec pour seul compagnon son Fou, plein d’amour pour son maître et d’amertume envers l’existence, qui ne manque aucune occasion de lui rappeler combien il a été peu sage de donner son royaume en partage.
Il est question de discorde entre les ducs d’Écosse et de Cornouailles, tandis qu’une armée, venue de France se dirige secrètement vers la Bretagne.
Sur la lande, et pendant que la tempête fait rage, Lear lance un défi aux éléments déchaînés. Toujours accompagné de son Fou et de Kent qui les a suivis, il trouve refuge dans une hutte qui abritait déjà Edgar. Il se fait passer pour un pauvre homme dément et se fait appeler Pauvre Tom.
Au moment où le fidèle Kent a réussi à redonner un peu de calme à Lear qui perdait la tête (il s’imaginait Régane et Goneril condamnées pour leur mauvaise conduite), Gloucester arrive en annonçant que ses filles ont l’intention de tuer Lear et qu’il faut l’amener au plus vite à Douvres. Edmond dénonce son père au duc de Cornouailles.
Lorsque Gloucester revient au château, le duc de Cornouailles lui crève les yeux. Un domestique veut intervenir et, avant d’être tué par Régane, il parvient de frapper Cornouailles à mort.
Edgar, qui n’a pas été reconnu, sauve son père du suicide, près de falaises de Douvres. Cordélia, qui a débarqué avec l’armée venue de France, fait chercher son père et le prend sous sa protection. Le duc d’Écosse, entre-temps, dénonce sa femme qu’il accuse de cruauté.
Les deux sœurs se sont éprises d’Edmond qui prend en main, à la mort de Cornouailles, les forces armées de Bretagne. Pensant qu’il est en son devoir de combattre l’envahisseur, le duc d’Écosse unit ses forces à celles d’Edmond. Les Français sont repoussés, Lear et Cordélia faits prisonniers.
Jalouse de l’amour que sa sœur porte à Edmond, Goneril l’empoisonne, puis elle se poignarde. Edgar révèle à Gloucester sa véritable identité.
Gloucester expire dans l’assurance tranquille que son fils est en vie. Edgar assigne Edmond en duel et en sort vainqueur. Avant de mourir Edmond confesse qu’il a ordonné l’exécution de Lear et Cordélia. Edgar arrive trop tard pour sauver Cordélia, dont le cadavre est porté près de Lear, peu avant que celui-ci ne meure lui-même. Seuls restent Edgar et Albany pour reconstruire le royaume de la Grande Bretagne.