Compagnie Alain Françon
Théâtre des Nuages de Neige
Après avoir quitté le Théâtre national de la Colline, qu’il a dirigé de 1997 à 2009, Alain Françon crée, en 2010, le Théâtre des Nuages de Neige. Il mis en scène depuis : Extinction de Thomas Bernhard au Théâtre de la Madeleine, Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov à la Comédie-Française, Du mariage au divorce de Georges Feydeau ; en 2011 : Fin de partie de Samuel Beckett au Théâtre de la Madeleine ; en 2012 : La Trilogie de la Villégiature de Goldoni à la Comédie-Française, Oncle Vania d’Anton Tchekhov au Théâtre Nanterre Amandiers.
Les projets 2013 : La Dernière Bande de Samuel Beckett au Théâtre de l’Oeuvre, Solness le constructeur d’Henrik Ibsen au Théâtre national de la Colline, Fin de partie de Samuel Beckett au Théâtre national de l’Odéon.
Informations
14 Rue des Boulets
75011 Paris
France
Téléphone :
+33 6 85 57 62 01
Site Internet :
www.theatre-des-nuages-de-neige.fr
Toute l’actualité de la Compagnie Alain Françon – Théâtre des Nuages de Neige
« Les Fausses Confidences » de Marivaux
Dans Les Fausses Confidences ce n'est pas le plus puissant qui se déguise et dissimule sa fortune, mais bien le personnage socialement inférieur et désargenté.
« En Attendant Godot » de Samuel Beckett
Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, se retrouvent sur une route à la campagne avec arbre. Le soir. Ils attendent Godot, un homme qu’ils ne connaissent pas, dont ils ne savent rien. Familièrement, ils s’appellent Didi et Gogo. Pozzo et Lucky viennent mais Godot, lui, ne vient pas. Que dire de cette galerie d’êtres aux existences inquiètes sinon que nos cœurs se serrent pareillement à la vérité de leurs conversations, entre rires et larmes, empoignés au col par la surface de leur(s) humanité(s). C’est l’esprit fin et subtil d’Alain Françon, un des maîtres du théâtre français, immense lecteur, grand directeur d’acteurs, qui occupera l’espace de l’Odéon. Route à la campagne avec arbre, le soir. Il n’était pas encore venu à Fourvière et nous rêvions de voir naître En attendant Godot à l’Odéon. Une promesse de beauté à venir.
« La Seconde surprise de l’amour » de Marivaux
Vrai, ni la Marquise, ni le Chevalier n'ont été trahis en amour. Le Chevalier et Angélique ont été forcés de renoncer l'un à l'autre, et c'est pour ne pas être indigne de l'amour qu'Angélique est entrée au couvent. Quant à la Marquise elle a après deux ans de l'amour le plus tendre et un mois de mariage, perdu ce qu'il y a de plus aimable au monde. Mais vrai aussi, ils n'ont pas rencontré La Seconde Surprise de l'amour, cette répétition de l'unique. Les deux se sont retirés des affaires, retirés de l'échange. Ils ont quitté le marché, l'évaluation. D'ailleurs ils redoutent cette épreuve de l'estimation réciproque, ils craignent un marché de dupes. Si Arlequin a été poli par l'amour dans une pièce précédente de l'auteur, ces deux-là ne sont pas encore totalement polis, c'est à dire totalement humains.
« Les Innocents, Moi et l’Inconnue au bord de la route départementale » de Peter Handke
Sortant de l’obscurité, au bord d’une route départementale déserte, un Moi prend la parole et salue le printemps. Il est ici chez lui, quand soudain surgissent les Innocents et la saison d’été se transforme en menace. Viennent l’automne et l’hiver, et arrive l’Inconnue, l’espérée ardemment désirée, une apparition lente presque comme une promesse de paix. Dans ce non-lieu suspendu, comme hors du temps, le Moi est confronté aux autres présences, et s’oppose à elles par les mots. La route, à la fois promesse d’un chemin libre et image du monde où autrui nous trouble, devient l’enjeu des rencontres et apparaît comme un équivalent du destin. Dans le prolongement de son oeuvre, le dramaturge Peter Handke interroge la force du langage et le lieu comme trace du passé. Alain Françon, en s’emparant de cette pièce profondément humaniste, retrouve l’auteur nobélisé de Par les villages.
« Le Misanthrope » de Molière
Dans le Misanthrope, Molière décrit les appétits cyniques de cette société où l’amélioration du rang de l’un entraine de fait la dégradation de quelqu’un d’autre et où le jeu marqué des ambitions fait craquer le vernis de la politesse. « L’engluement » dans lequel s’ébat cette société enlaidit tous les rapports humains : amour surtout, amitié et sape même le fondement d’un art poétique !
« Le Temps et la chambre » de Botho Strauss
Olaf et Julius, un couple de sceptiques qui pratiquent la sagesse, décrivent une jeune femme qui passe dans la rue. C’est Marie Steuber qui, parce que le théâtre le décide, arrive dans leur appartement, suivie d’autres personnages, l’impatiente, l’homme sans montre, la femme sommeil portée par l’homme au manteau d’hiver, et le parfait inconnu. Dans cette première partie, ils sont tous pris dans un mouvement aléatoire qui les fait se rencontrer et les sépare, dans un temps décousu souvent tourné vers un passé lointain ou proche. Dans la deuxième partie, composée de courtes scènes, Marie Steuber engage avec les hommes de la première partie, sauf Julius, une relation accélérée. Son passé recomposé à travers ces fragments qui suivent un ordre chronologique, dans ce lieu où même les colonnes prennent la parole ?
« Toujours la tempête » de Peter Handke
Laisser ressurgir les voix inouïes d'une famille, et à travers elles le destin d'une minorité et d'une langue, le slovène, qui est son trésor menacé. Est-on dans le monde des morts, croise- t-on des fantômes ? Ici tous les temps paraissent se mêler : chronique et météo, vie quotidienne et géographie. Ici l'on peut dialoguer avec ses ancêtres. Ici, être plus vieux que sa mère, à tu et à toi avec la génération de ses oncles. Se découvrir, « moi » en suspension, sans père et entre guillemets, dans le landau que pousse Gregor, l'oncle-parrain.
« Les Gens » de Edward Bond
Les Gens fait partie de la quinte dite de Paris (Café, Le Crime du XXIe siècle, Naître, Les Gens, Innocence), et tourne autour de la question : qu’est-ce que veut dire être humain ? Edward Bond a confié qu’il a longtemps hésité à aller voir les toiles de Goya représentant les massacres de la guerre ; lorsqu’il le fit, ce fut pour lui, contre toute attente, une journée de grand bonheur – nous espérons que Les Gens aura le même effet sur les spectateurs.
« Solness le Constructeur » d’Henrik Ibsen
Au moment de l’écriture de Solness le constructeur, en 1892, Ibsen est un artiste âgé, mondialement reconnu, qui, après plus de vingt ans d’exil, vient de rentrer définitivement en Norvège où il est accueilli en héros national tout en étant violemment critiqué par une nouvelle génération d’artistes qui veulent imposer d’autres formes dramatiques.
« La Dernière Bande » de Samuel Beckett
Se voir dans un miroir, voilà une confrontation immédiate avec soi-même relativement banale et, d'ordinaire, assez fugace. Le protagoniste de La Dernière bande va se livrer à une confrontation avec lui-même autrement troublante. “Viens d'écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j'aie jamais été con à ce point-là.” Chaque année, le jour de son anniversaire, Krapp enregistre un compte rendu détaillé de son état et de ses agissements durant l'année écoulée. Chaque fois, il écoute l'une ou l'autre des bandes enregistrées des dizaines d'années auparavant, et il la commente.
« Oncle Vania » de Tchekhov
Oncle Vania est la septième oeuvre de Anton Tchekhov que Alain Françon met en scène après La Mouette (Espace Malraux Chambéry, 1995), La Cerisaie (Comédie -Française, 1998 et Théâtre national de la Colline, 2009), Ivanov (Théâtre national de la Colline, 2004), Le Chant du cygne et Platonov (Théâtre national de la Colline, 2005), Les Trois Soeurs (Comédie -Française, 2010).