« Les Contes d’Odessa » d’Isaac Babel

Sur le plateau : trois lecteurs et deux musiciens, deux écrans, des images et des fantômes, des chansons, la langue russe, le yiddish, deux MacBookAir. Un dispositif poétique pour faire entendre tour à tour les mots éclatants, ironiques et brutaux d’Isaac Babel, le grand écrivain d’Odessa, et une correspondance par e-mail étrange et drôle, entre un homme et une femme, autour d’une Odessa rêvée.

D’après l’œuvre d’Isaac Babel et Lumières d’Odessa de Philippe Fenwick. Une proposition de Macha Makeïef.

Odessa, la « Marseille slave », a donné au monde un des plus grands écrivains russes : Isaac Babel. Il dresse dans son recueil, Les Contes d’Odessa, un portrait à la fois touchant et sans complaisance de ce qui fut la plus grande communauté juive de Russie. Philippe Fenwick a imaginé une étrange correspondance sur l’impossible retour à Odessa. Fiction puissante à deux voix.

Les récits de Babel font entendre la vie la plus concrète, brutale, mystérieuse, et emportent vers le monde de la parabole. À partir des contes d’Isaac Babel, grand admirateur de Maupassant et de Flaubert, à la fois réalistes et fantastiques autour d’Odessa, ville éternelle et frémissante où vivait la plus grande communauté juive d’Union soviétique, ville d’Ukraine qui hante notre imaginaire, Philippe Fenwick imagine en 2014 une correspondance troublante entre Anton et Marie, dont les parents juifs odessites ont fui le régime soviétique. Il écrit une fiction étonnante de rebondissements, des dialogues entre deux personnages, deux vérités, élabore des artifices qui sont un piège.

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